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ANALYSE DU KANDJOUR

« le livre du texte principal (ou bien : « le dernier ouvrage de la classe appelée Dulva) sur l’éducation », en 2 volumes.

Quelques-uns ne distinguent dans tout le Dulva que quatre divisions, qui sont en sanscrit : 1o Vinaya-vastu ; 2o Pratimoxa-vastu et vinaga-vibhâga ; 3o vinaya-xudraka-vastu, et 4o Vinaya-uttara-grantha. Et cette division est appelée Lung-de-vj̈i, ལུང་སྡེ་བའི, « les quatre classes de préceptes ». Mais dans l’édition de la Société on a adopté la division ci-dessus.

Sous ce titre Dul-va, il y a 13 volumes distingués par les 13 premières lettres de l’alphabet (de K à P : པ​). Chaque feuille, sur la marge de gauche où les lignes commencent, porte la mention de ce titre, suivie de la lettre sous laquelle le volume est enregistré, accompagnée elle-même du numéro de la feuille exprimé en lettres ; exemple : Dul-va. K. gcig ; འདུལ་བ་ཀ་གཅིག​, c’est-à-dire : classe Dulva, volume K (ou premier), feuille première.

Sur la première page, on voit trois images représentant Çâkya avec son fils à sa gauche et un de ses principaux disciples à sa droite. Ces trois sentences ou légendes sont placées au-dessous : Thub-dvang-la-namo (« salutation au prince des Munis »). Çarihi-bu-la-namo (« salutation au fils de Çârikâ »). Sgra-gchan-hdzin-la-namo (« salutation à Gra-cen-dzin », Sk. Râhula).

Les titres des grandes divisions du Kâ-gyur et de quelques ouvrages particuliers sont fréquemment donnés à la fois en sanscrit et en tibétain comme le début lui-même en offre l’exemple, savoir : Rgya-gar-skad-du རྒྱ་གར་སྐད་དུ (en langue de l’Inde, ou du Magadha, ou sanscrit Vinaya-vastu) ; et immédiatement après, Bod-skad-du བོད་སྐད་དུ (en langue du Tibet) Dul-va gj̈i འདུལ་བ་གའི « la base de la discipline religieuse. »

Après le titre de l’ouvrage vient la « salutation aux trois joyaux » en tibétain, en ces termes : Dkon-Mchog-Gsum-la-phyag Hts’al-lo, exprimée ailleurs en sanscrit par les mots Namo Ratnatrayâya, qui signifient exactement la même chose.

Alors suit une salutation spéciale à Çâkya en un çloka dont le sens est : « Celui qui a coupé entièrement tous les liens (de l’affection humaine), qui a surmonté les déterministes (Sk. Tirthika, tib. Mu-stegs-can), et a réelle-