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ANALYSE DU KANDJOUR

le nom de Dé-not-sum སྡེ་སྣོད་གསུམ, en sanscrit Tripitaka, « les trois vaisseaux ou réceptacles »[1], désignation qui comprend : 1o le Dul-va ; 2o le Do avec le Phal-chen, le Kon-seks, le Ñang-das et le Gyut ; 3o le Çer-chin avec toutes les divisions ou abréviations. — Cette division tripartite est aussi exprimée par les noms suivants : 1o Dulva (Sk. Vinaya) ; 2o Do (Sk. Sûtra) ; 3o Chos-ngon-pa (Sk. Abhidharma). Ce dernier titre a pour équivalents tibétains Ngon-pa-dsot, Yum et Ma-mo. C’est une opinion commune ou vulgaire que le Dulva est un remède contre la cupidité ou la convoitise ; que le Do en est un contre la colère ou l’ardeur des passions ; et que le Chos-ngon-pa en est un contre l’ignorance[2].

  1. On dit aussi « la triple corbeille ». (L. F.)
  2. C’est une adaptation des trois divisions du canon bouddhique aux trois péchés de la pensée, appelés aussi les trois taches, les trois souillures. (L. F.)