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ANALYSE DU KANDJOUR. — AVERTISSEMENT

bétains en caractère indigènes, et nous avons suivi son exemple : il eût pu, à la rigueur, s’en passer, car il n’en est pas un dont il ne donne en même temps la transcription. Pour le sanscrit, il transcrit toujours et s’abstient d’employer les caractères indigènes ; enfin il donne rarement le tibétain sans placer à côté l’original sanscrit, et souvent à la suite d’un mot sanscrit il indique l’équivalent tibétain. On peut même dire qu’il a été dans cette voie plus loin qu’il n’était nécessaire ; car il donne souvent, dans une partie avancée de son travail, ces équivalents pour des noms qui se sont déjà présentés bien souvent ; mais la nouveauté du sujet excusait, peut-être même justifiait les répétitions. Ces motifs n’existent plus ; toutefois nous avons cru devoir suivre Csoma, mais en modifiant la transcription, ce sur quoi nous nous expliquerons tout à l’heure ; nous dirons seulement maintenant que la liste alphabétique no 1 contient uniquement les titres sanscrits originaux des ouvrages. Il était en effet bien inutile de répéter les titres tibétains ; nous nous sommes borné à mettre à la suite une petite liste des titres tibétains dont l’original sanscrit est inconnu.

Cette liste complémentaire des titres tibétains non transcrits n’est pas la seule que nous ayons ajoutée à la liste no 1. Nous avons groupé une portion des ouvrages qui la composent sous des rubriques diverses selon leur nature ou selon certaines indications contenues dans les titres. Il en résulte plusieurs classifications qui nous paraissent présenter un certain intérêt et que nous croyons propres à servir d’appendices à la liste principale.

La liste no 2 ne devrait contenir que des noms sanscrits ; car tous les noms propres qu’on rencontre dans le Kandjour sont des traductions de noms sanscrits. Seulement ces noms originaux ne sont pas tous connus ; il est vrai qu’on peut toujours, ou du moins presque toujours, restituer la forme sanscrite d’un nom tibétain donné ; mais cette restitution est, dans bien des cas, douteuse. Or nous n’avons cru pouvoir nous la permettre que dans ceux où elle est certaine. Il en résulte que cette liste présente un mélange assez singulier de noms sanscrits et de noms tibétains, inconvénient fâcheux, mais inévitable, et que nous avons cru devoir préférer à celui d’une double liste. Nous avons même pensé qu’il convenait de ne pas écarter les noms tibétains, même lorsqu’il était possible de le faire. Nous donnons donc les noms tibétains connus, mais en renvoyant aux noms sanscrits originaux sous lesquels on trouvera