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ANNALES DU MUSEE GUIMET

du Kandjour augmenté du quart. Tout maigre et insuffisant qu’il est en lui-même, cet extrait d’index, vu la rareté des documents et l’étendue colossale du recueil, est d’un précieux secours.

Nous croyons pouvoir laisser de côté le deuxième mémoire de Csoma, d’autant plus que la réimpression du Lalitavistara de M. Foucaux doit faire partie des publications de M. Guimet et que nous conservons tout ce que dit Csoma de cet ouvrage dans l’analyse du Kandjour. L’index abrégé du Tandjour, malgré sa sécheresse, nous semble devoir être retenu ; nous le donnerons en appendice. Mais l’objet principal de la présente publication est la traduction de l’analyse du Kandjour. C’est à cette analyse que le vingtième volume des Asiatic Researches doit d’être devenu le plus précieux de la collection. Elle ne se trouve nulle part ailleurs ; elle n’a été traduite dans aucune langue ni réimprimée en aucun lieu, soit à part soit dans un recueil quelconque : ce qui fait qu’elle est maintenant presque introuvable. Il était donc bien nécessaire de rendre accessible aux lecteurs le grand travail de Csoma, et, puisque cette publication se fait en France par des Français, il est juste, quoique la langue anglaise ne doive pas embarrasser les personnes qui entreprendraient cette lecture, de la donner en français. C’est donc une traduction française de l’analyse de Csoma que nous offrons au public. Mais les travaux faits depuis 1836 sont assez nombreux et ont donné assez de résultats pour que la reproduction pure et simple du travail de Csoma ne paraisse pas suffisante. Il nous faut donc entrer dans quelques détails sur le plan d’après lequel nous avons conçu cette publication.

Disons d’abord qu’il existe deux recensions ou éditions du Kandjour, qui ne diffèrent que par l’ordre et l’arrangement des matières. Mais nous ne croyons pas devoir insister sur celle, que Csoma n’a pas eue à sa disposition, qu’il a peut-être connue, mais dont il ne parle pas d’une manière expresse. Elle a été de la part de Schmidt, l’éminent mongoliste et tibétaniste de Saint-Pétersbourg, l’objet d’un important travail plus difficile à trouver que celui de Csoma, et dont les tibétanistes seuls peuvent tirer parti : il est en quelque sorte fermé au grand public que nous ne fatiguerons pas en lui en parlant longuement. L’édition dont Csoma a fait usage pour son analyse est plus répandue, plus populaire : c’est celle dont la Bibliothèque Nationale à Paris et la bibliothèque de l’India Office à Londres possèdent chacune un exemplaire.