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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

II
VISHAMAVṚTTAS OU MÈTRES DISSEMBLABLES^^1
111.-113. PATHYÂ

Le premier pâda semblable à l’avant -dernier, et le second (au quatrième). Le premier se compose de deux anapestes et de deux longues ; le second d’un anapeste, d’un crétique, d’une brève et d’une longue : (le schema de de chaque hémistiche est donc)^^2.

˘ ˘ ˉ | ˘ ˘ ˉ | ˉ ˉ ‖ ˘ ˘ ˉ | ˉ ˘ ˉ | ˘ ˉ
114.-115. VIPARÎTAPATHYÂ

Même mesure que pour la pathvù proprement dite, seulement l’ordre des pàdas de chaque couple est interverti. (G’est-à-dire qu’on a le schema suivant, du moins pour les parties déterminées par tous les auteurs)^^3 :

· · · · ˘ ˉ ˘ | ˉ ˘ ‖ · · · · ˘ ˉ ˉ ‖ ˘ ˘ ˉ | ˉ ˘

1 Ou qui peuvent l’être, mais qui ne le sont pas nécessairement, comme la pathyâ, dans l’exemple cité, où la quantité de toutes les syllabes est déterminée, ce qui n’a pas lieu généralement et laisse, par conséquent, le champ libre pour des combinaisons différentes à chaque pàJa. Peut-être Bharata ne range-t-il la pathyà dans les métrés visharaas que pour se conformer à la division de Pingala. Cf. Ind. Stud. viii, 431 et sqq.

2 Cette description diffère au moins dans la forme de celles données par les autres auteurs qui mettent à part d’abord l’initiale, et la finale qu’ils tiennent pour longues ou brèves à volonté, et qui ne déterminent qu’assez vaguement la quantité des syllabes 2-4 de chaq le pàda. Pour le groupe trisyllabique suivant (5-7) dont la quantité est toujours fixée, Bharala est d’acord avec les autres traités. Cf. Colebr. Il, 107, 108 et 140 ; Ind. Stud. viii. Si.’) et St’ ;;^. ; Chandominjari. p. 50 et Çrutnb, 11 et 1 ?. L’exemple cité, à moins d’incorrection dans le texte, ne répond pas au schéma indique pour la quantité de la syllabe initiale du dernier pà la qui devrait être brève et qui sa trouve longue.

3 Le texte de l’exemple cité par Bharata est si corrompu qu’il est assez difficile de voir s’il répond ou non à ce schéma. Le fait est au moins douteux pour le premier hémistiche dont le sens du reste ne paraît guère se lier à celui de l’hémistrclie suivant et qui pourrait ne pas se trouver à sa place ici par suite il’uir’ erreur du copiste. Les deux derniers pàdas semblent, au contraire, correspondre au schéma habituel de la ti/xn-ltapatUyil pour les quatre dernières mesures ; quant aux premières, elles dilTèrent des prescriptions fonnulées par notre auteur A propos Je la piithy i et paraissent indiquer qu’il admettait implicitement l ’s liberté* gêné /alement admises en ce qui les coucorno. (Cf. Colebr., loc. cit. ; Ind. Stud., viii, 338.