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Les plus anciens des membres de cette Société se rappelleront probablement quel immense intérêt suscita, en 1853, la publication de la vie et des voyages de Hiouen-Thsang, traduits par Stanislas Julien. Cette description par un témoin oculaire de la situation religieuse, sociale, politique et littéraire de l’Inde au commencement du septième siècle de notre ère, fut comme une fusée de sauvetage apportant le câble de salut à toute une foule de savants, qui se débattaient, prêts à se perdre, dans l’océan de la chronologie indienne ; tous, quel que fût leur objet spécial, histoire de la religion, de la littérature, de l’architecture ou de la politique de l’Inde, tous s’empressèrent de saisir ce bienheureux câble. Tandis que maints ouvrages sur la littérature indienne, publiés il y a vingt-cinq ans, sont maintenant délaissés et oubliés,