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LALITA VISTARA. — CHAPITRE VII.

CHAPITRE VIII

P. 107, l. 15. « Mère, où va-t-on me conduire ? » Celle que Çâkya Mouni appelle ici sa mère, est sa tante Mahâ Pradjâpatî et, en parlant ainsi, il est d’accord avec les lois de Manou, IX, 182-183 : « Si parmi plusieurs frères de père et de mère, il en est un qui obtienne un fils, Manou les a tous déclarés pères au moyen de ce fils.

« (Semblablement). Si, parmi les femmes du même mari, l’une d’elles donne naissance à un fils, toutes, au moyen de ce fils, ont été déclarées, par Manou, mères d’un enfant mâle. »

C’était, d’ailleurs, dans l’antiquité, une coutume assez générale de confondre les proches parents. C’est ainsi que nous trouvons dans l’Évangile : Alors sa mère et ses frères vinrent le trouver, et comme ils ne pouvaient l’aborder à cause de la foule, on lui dit : Votre mère et vos frères sont là, dehors, qui désirent vous voir. Saint Luc, viii, 19-20.

Et dans Tacite, De moribus Germanorum (cité par Montesquieu, Esprit des lois, livre XVIII, ch. xxii) : « Les enfants des sœurs sont chéris de leur oncle comme de leur propre père. »

P. 107, stance 3, au lieu de « Il est dieu par lui-même, » lisez : C’est lui seul qui est dieu !