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iv
PRÉFACE

préférence qui n’a peut-être d’autre raison que des idées superstitieuses étrangères au contenu des livres mêmes[1].

Deux des neuf dharmas ont été traduits en français :

1o  Le Lotus de la bonne Loi, par Eug. Burnouf[2] ;

2o  Le Lalita vistara.

On trouvera une analyse suffisamment détaillée des neuf dharmas dans le livre que M. Râjendralâla Mitra a publié à Calcutta[3].

II

En ce qui regarde le Bouddhisme primitif, plusieurs questions se présentent auxquelles il n’est guère possible de répondre d’une manière complètement satisfaisante, mais qu’il est utile de rappeler parce qu’elles se rapportent à des faits intéressants dont on ne s’est pas parfaitement rendu compte.

1o  En quelle langue Çâkya-Mouni a-t-il prêché sa doctrine ?

2o  En quelle langue, aussitôt après le premier concile, ont été rédigés les livres qui forment le Tripitaka, c’est-à-dire le canon des écritures bouddhiques ?

3o  Pourquoi et à quelle époque les Bouddhistes ont-ils adopté pour la langue de leurs livres sacrés, ceux du nord, le sanskrit, ceux du sud, le pâli ?

Pour répondre à la première question, M. Râjendra, dans la préface du livre dont nous parlions tout à l’heure, a mis en avant des conjectures qui nous semblent bien près de la vérité, en disant que si le

  1. Introd. à l’Histoire du Bouddhisme, p. 68.
  2. Le Lotus de la bonne Loi, traduit du sanskrit, accompagné d’un commentaire et de vingt et un mémoires relatifs au Bouddhisme, etc. Paris, gr. in-4o, Imprimerie nationale, 1852.
  3. The Sanskrit Buddhist literature of Nepal, by Râjendralâla Mitra. Calcutta, 1882.