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En lisant ce récit, on verra que l’économie en est toute différente de celle des récits de la première décade de l’Avadâna-Çataka, et que, par conséquent, sa place n’était nullement dans cette décade.

Il semble néanmoins qu’il y ait eu une tentative pour le faire entrer dans l’Avadâna-Çataka et qu’il ait trouvé place dans certaines compilations de ce recueil. Car le Ratna-avadâna-mâlâ nous en offre une amplification dans la partie qui reproduit des portions de l’Avadâna Çataka ; c’est en effet le sixième récit du recueil.


6. VAḌRIKA (6)
– Le Grand –

Le bienheureux Buddha (1)… résidait à Çrâvastî, à Jetavana, dans le jardin d’Anâthapiṇḍada.

Or, il y avait à Çrâvasti un maître de maison, Çreṣṭhi riche (9)… Description d’un homme riche… qui épousa une femme de même tribu que lui (6)… Mariage fécond… Il lui naquit un fils… À la naissance de ce fils on célébra une fête de naissance, et son père lui donna le nom de Vaḍrika[1]. L’enfant Vaḍrika fut confié à huit nourrices (7)… Éducation…

Lorsqu’il eut grandi, à l’âge de cinq ou six ans, ayant rendu un culte au guru, il lisait tous les livres ; grâce à (la vigueur de) son esprit pénétrant, il eut promptement lu tous les livres d’un bout à l’autre. Mais incontinent, il arriva à Vaḍrika que, par la maturité d’un acte quelconque accompli dans une existence antérieure, un mal physique affecta son corps. Devenu ainsi souffrant, il resta immobile plongé dans ses réflexions. Quel péché ai-je commis, (se disait il), pour que cette douleur physique se soit produite dans ma personne ?

Le père, en voyant l’état de maladie survenu dans le corps de son fils, fut grandement ému. L’esprit abattu par la cainte de voir mourir son fils, le visage inondé de larmes que le chagrin (lui tirait), il appela en hâte un médecin et lui fit Voir la maladie de son fils. — « Qu’est-ce que cette maladie ? Par quelle cause le corps de mon fils est-il en cet état ? » — Le médecin, après


  1. Le manuscrit est très défectueux en cet endroit ; l’explication du nom de Vaḍrika, qui devrait s’y trouver, est absente. — La traduction tibétaine, faite sur une rédaction assez différente, ne donne pas cette explication.