ne font pas partie de l’ordinaire d’un moine bouddhiste. Les avadânas du nord nous offrent de nombreux exemples de cette dérogation à la règle, qui est constatée par la littérature du sud. Si riche en inventions récentes que puisse être le Yaçomati-avadâna, il se rattache à une tradition évidemment ancienne.
Le bienheureux Buddha (1)… résidait à Çâvastî, à Jétavana, dans le jardin d’Anâthapiṇḍada.
Il y avait à Çrâvasti un Çresthî riche (9)… Description d’un homme riche. Il épousa une femme de la même tribu que lui (6)… Mariage… Il n’eut ni fils, ni fille.
Appuyant sa joue sur sa main, il resta absorbé dans ses réflexions (11)… Manière d’obtenir des enfants… Parce que, à sa naissance, tonte la maison a été en joie, que le nom de cet enfant soit Xanda : cela fut ainsi réglé. Le jeune Xanda fut confié à huit nourrices {’)… Éducation brillante et prospère… Lorsqu’il eut grandi, qu’il eut atteint cinq ans, six ans, il devint paresseux, excessivement paresseux ; il ne voulait pas même se lever de dessus son lit ou de dessus son siége. Doué d’une intelligence vive et pénétrante, il lisait assidûment des livres comme un homme qui reste fixé dans l’intérieur de sa maison. Alors le Çresthi se dit en lui-même : « Le seul fils que j’aie jamais pu obtenir par mes offrandes de satisfaction aux divinités, ce (fils) est paresseux, excessivement paresseux, il ne se lève pas de son lit ni de son siége. Que puis-je faire d’un fils qui a un semblable naturel, qui, certes, est bien constitué physiquement, et qui néanmoins reste immobile comme une brute ? »
Or ce Çresthi était un adhérent de Puraṇa ; il appela donc chez lui (les) six docteurs Tîrthikas. — « Certainement, se disait-il, le jeune garçon en les voyant se lèvera de son lit ou de son siége. » — Mais l’enfant paresseux, quand il vit les docteurs, ne dirigea pas même ses regards sur eux. À plus forte raison, se garda-t-il bien ou de se lever, ou de leur adresser la parole avec respect, ou de les inviter à s’asseoir. En voyant cet état de choses, le
