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la forme, de la suppression du nom et de la forme, la suppression des six Âyatanas, de la suppression des six Âyatanas la suppression du contact, de la suppression du contact la suppression de la sensation, de la suppression de la sensation la suppression de la soif, de la suppression de la si ;iif la suppression de l’attache, de la suppression de l’attache la suppression de l’existence, de la suppression de l’existence la suppression de la naissance ; par la suppression de la naissance, la vieillesse, la mort, le chagrin, la lamentation, la douleur, la tristesse, le trouble, sont supprimés. Ainsi se produit la suppression de ce grand et unique amas de douleur.

J’ai bien proclamé, Bhixus, la loi étendue^^1, ouverte, qui retranche les causes jusqu’à ce qu’elle ait brillé en plein pour les dieux et pour les hommes. Cette loi étendue, ouverte, qui retranche les causes ayant été ainsi proclamée jusqu’à Ijriller pleinement pour les dieux et pour les hommes, le fils de famille qui a été initié par foi doit abonder en application, abonder en vigilance. Celui qui est désireux d’abonder dans l’application au commandenu ?nt du maître doit faire dessécher sa chair et son sang jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la peau, les os et les nerfs ; il doit alors reibnibler d’efibrts pour acquérir ce qu’il a commencé (à poursuivre) ; fort, énergique, toujours luttant, n’abandonnant pas le fardeau grâce à la fermeté de son lu’ruïsme, il obtiendra le prix de S(Ui activité en portant le poids du combat dans les lois de vertu.

Pourquoi cela ? C’est que le paresseux reste (rivé) à la douleur, submergé dans les lois du péché contraires à la vertu, unies aux kleças, à la reiuiissance, à la tristesse, à la maturation de la douleur, et, yav conséquent, à la naissance, à la vieillesse et à la mort, en sorte qu’on manque le but si important que l’on poursuit ; au contraire cehd ipii a une initiative énergique vit dans b’ Juen-ètre, il n’est pas submergé dans les lois du péché contraires à la vertu, unies aux kleças, à la renaissance, à la tristesse, à la maturation de la douleur, et, par conséquent, à la naissance, à la vieillesse et à la mort, en sorte qu’on remplit le but si important que l’on poursuit. Voilà [Bhixus], une jiarole du plus grand jaix : le maitre présent et la loi qui calme les peines en les faisant coniuiitre (à fond), qui révèle le Nirvana complet qui conduit à la Bodhi parfaite enseignée par le Sugata.

1 Uttâna rendu en Tibétain par gsal-va « brillait » peut-être d’après une leçon udâra.