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avadâna-çataka

tavaçavarti, Brahmakâyika, Brahmapurohita, Mahabrahmâ, Parittâbha, Apramânâbha, Abhâsvara, Parittaçubhâ, Apramânaçubhâ, Çubhakritsnâ, Anabhrakâ, Puṇyaprasavâ, Vṛhatphalâ, Avṛhâ, Atapa, Sudṛça, Sudarçana, Akanisṭha, qui s’écrient : « La douleur n’est pas permanente ; le moi, c’est le vide. » Et l’on prononce cette double gâthâ :


Allons ! sortez ! Appliquez-vous à l'enseignement du Buddha !
Anéantissez l’armée de la mort comme l’éléphant fait une cabane de roseaux !
Celui qui marchera sans négligence dans cette discipline de la loi,
se débarrassera du Samsâra de la naissance et mettra fin à la douleur.


Après avoir parcouru ce grand millier de trois mille mondes les rayons reviennent à Bhagavat par derrière, toujours par derrière.

Si Bhagavat a le désir de révéler les actions passées, c’est par le dos de Bhagavat qu’ils disparaissent ; si c’est sur l’avenir qu’il veut faire des révélations, c’est par devant qu’ils disparaissent ; s’il veut révéler une naissance dans le Naraka, c’est par la plante des pieds qu’ils rentrent ; s’il veut révéler une naissance parmi les animaux, ils rentrent par le talon ; s’il veut révéler une naissance parmi les Prêtas ils rentrent par le gros orteil ; s’il veut révéler une naissance parmi les hommes, ils rentrent par le genou ; s’il veut révéler la royauté d’un Bala-çakravartin, ils rentrent par la paume de la main gauche ; s’il veut révéler la royauté d’un Cakravartin, ils rentrent par la paume de la main droite ; s’il veut révéler une naissance parmi les dieux, ils disparaissent dans son nombril ; s’il veut annoncer la bodhi des Çrâvakas, ils disparaissent dans sa bouche ; si c’est celle de Pratyêkabuddhas qu’il veut annoncer, ils disparaissent dans son urṇâ ; si c’est la Bodhi parfaite au-dessus de laquelle il n’y en a pas, ils disparaissent dans son uṣṇiṣa (excroissance au sommet de la tête)[1].

Dans le cas dont il s’agit, les rayons rentrèrent par l’excroissance du sommet de la tête[2].

  1. J’ai déjà donné ce développement dans le tome V des Annales du musée Guimet (p. 300-301) ; mais il était impossible de ne pas le redonner ici. Ce qui suit est nouveau.
  2. Phrase qui se trouve aux récits 1 à 10 et 20 où il est prédit que le héros du récit sera un Buddha. — Dans les récits 17 et 22-30 où il est prédit que le héros sera un Pratyêkabuddha, le texte se traduit ainsi : dans le cas dont il s’agit les rayons rentrèrent dans l’Urna.