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rendre compte de l’état actuel, c’est-à-dire de l’existence d’un certain nombre de recueils semblables dénommés Avadânas, et dans lesquels on trouve souvent les mêmes récits, reproduits textuellement ou suivant une rédaction différente. Sans chercher à faire un classement général qui serait peut-être utile, je les distribue par langues. Je parlerai d’une successivement des recueils sanskrits, tibétains, chinois.

Recueils sanskrits. — Avadâna-Kalpalatâ. — Il existe un ouvrage qui est intitulé, lui aussi : Avadâna-Çataka ; et c’est uniquement à cause de cette similitude de titre que j’en parle : car c’est un recueil de Jàtakas. Or, je suis obligé de laisser de côté les Jàtakas qui forment une classe à part et dont l’examen prendrait trop de place. Le vrai titre de cet ouvrage est Bodhisattva-avadâna kalpalatâ « Branche du kalpa des Avadânas du Bodhisattva » ; il a pour auteur Xemendra et se compose de 108 textes. La première moitié du recueil est perdue ; on publie en ce moment dans la Bibliotheca Indica la moitié qui subsiste, texte sanskrit et traduction tibétaine. Quelques textes de ce recueil correspondent à des récits de la IVe décade ; mais, d’après la comparaison que j’ai pu faire de deux d’entre eux, la rédaction, comme il fallait s’y attendre, est notablement différente.

Divya-avâdana. — Le Divya-avàdana, qu’Eug. Burnouf a contribué à faire connaître par de nombreux extraits, et dont M. le professeur Cowell, avec le concours de M. Neil, a publié le texte sanskrit à Cambridge en 1880, est un recueil célèbre. Les 38 récits qui le composent ne sont pas divisés en décades ni encadrés dans un dialogue ; il ne sont pas toujours conçus dans la forme régulière que nous avons donnée comme le type des Avadànas ; il on est de forts longs et qui constituent des groupes. Une partie de ce recueil es^t en relation étroite avec l’Açoka-avadàna-màlà ; les rapprochements directs avec l’Avadàna-Çataka sont peu nombreux.

Avadâna-sâra. — Le recueil intitulé : Avadâna-sàra-samuccaya, « Accumulation de la moelle des Avadànas », connu seulement, je crois, par un Ms. incomplet de Cambridge[1], renferme 13 textes, dont 10 sont expressément dénommés Jâtaka et dont plusieurs se retrouvent ailleurs. Inutile d’insister.

  1. Add. 598. Voir Bendall. Catalogue, p. 134-35.