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XXI
introduction

dâna-Çataka, mais a puisé en même temps à d’autres sources. Si donc l’Avadâna-Çataka est primitif (et il l’est par rapport au Dvavieruati-AYadàiia), d’autres recueils le sont également.

Postériorité des trois recueils en vers. — Examinons maintenant les relations de l’Avadâna-Çataka avec les recueils versifiés ? Faut-il considérer les récits des décades comme des abréviations de ceux des recueils versifiés ou ceux-ci comme des amplifications des premiers ? C’est cette seconde hypothèse qui semble la plus plausible. D’ailleurs, les récits versifiés portent les traces d’une rédaction plus moderm’, telles que le nom de Yisnu celui do Sukhavoti, la dennnii’i' d’Amitàldia, que les recueils versifiés citent, sans pourtant en almser, mais que l’Avadâna-Çataka parait ignorer absolument. En un mut, le Kalpa-drunm-avadàna, le Batna-avadàna-m ;là, et prubablcment aussi l’Açoka-avadàua-nu’d ;’ ! (dont je ne puis parler pertinemment, ne l’ayant pas étudié) offrent des marques visibles d’une rédactiiiu postérieure. Ils n’en résulte pourtant pas avec évidence qu’ils dérivent directement de l’Avadàna-Çafaka.

Le cadre. — Que dire maintenant du cadre des recueils versifiés ? A-t-il été ajouté à ces recueils ? ou a-t-il été supprimé dans l’Avadâna-Çataka ? Ce centième récit, rattaclu !’ [lar une sorte de raccord, ingénieux, dirai-je ? ou maladroit, à 99 récits qui tous se rappm’tent à des événements de deux siècles plus anciens, qui se trouve dans un groupe autre ([e le sien, ne trahit-il j as un remaniement du texte ? N’est-il pas plus naturellement placé au début du Kalpa-druma-avadàna qu’à la fin de l’Avadâna-Çataka ? — Mais alors laut-il conclure à l’antériorité des recueils versifiés dont nous avons tout à l’heure constaté à d’autres égards la postériorité ? Non sans doute. Il suflit d’admettre que l’Avadâna-Çataka que nous avons est une seconde rédaction d’un recueil qui avait jirimitivement p(nir cadre un dialogue entre Açoka et Upagupta.

Le groupement des récits. — Mais alors comment faut-il envisager le groupement des récits ? Le système de l’Avadâna-Çataka, qui met dans une même décade des récits du même genre dont les héros ont entre eux des analogies, semble bien naturel. Pourquoi les recueils versifiés mclenl-ils les récits des diverses décades tout eu suivant l’ordre de ces décades ? L’auteur de ces recueils a-t-il pris sur lui d-’ changer la disposition des récits,