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annales du musée guimet

L’Avadàiia-Çataka :iv ;iit nltiic do bonne liourc rattcution de l’ilUistre Euiiène lUirnouf, qui i.’u paii’ assez souvent dans son Inlroduclion à rinsloire dit Baddkisme ixdli-n, uii il a inséiV", outre plusieurs citations, la traduction entière d’un des récits (le 7") et des fragments plus ou moins longs de (luatre autres récits (les ’.U’f, ’J(j", 99% 100"). H avait même entrepris, sans doute pour la publier, la traduction cijini>lcte du r.’cueil. Car il s’exprime ainsi à la page 7 ((J de la réimpression) dudit ouvrag(.’ :

Le vingt-neuvicnie Vdiumc (du Kandjour) donne une version tibétaine très littérale, ainsi que je l’ai vérifié moi-même, d’un recueil de légendes intitulé Avadàna -Çafaka, dont je m’occuperai ailleurs plus en détail, et dont j’ai déjà traduit deux livres.

Nous savons maintenant lesquels ; ce sont le premier et le dernier. Ils se trouvent dans le di’rnier lot des papiers de Burnouf donné à la bibliothèque Nationale par M"’" Delisle, depuis le décès de la veuve du célèbre indianiste. Le premier livre occu[)e 71 feuillets, le dernier en remplit 103 ; le récit final est incomplet, mutilé, sans doute à cause de l’impression de la seconde moitié de ce vécïi diusl’InlrodKclioti àVhi»ini}-e du Bnddliisyiie indien^^1.

C’est en 1844 que Burnouf annonçait la traduction de ces deux chapitres. Ou l’a retrouvée ; on n’a rien trouvé de plus ; d’où nous pouvons conclure que, dès 1S44, il avait abandonné le travail commencé. .Je n’ai pas à rechercher les motifs ou les causes de cet abandon, ni à l’apprécier. Tout ce que je [)uis faire, c’est d’exprimer le souhait qu’il n’excite pas trop de regrets.

La publication d’une trailuction de l’Avadàna-Çataka, fùt-elle de Burnouf, ne saurait présenter aujourd’hui tout l’intérêt qu’elle aurait eu en 1S44. Les travaux de Burnouf lui-même et de ses successeurs ont fait connaître une [lartie de ce qui se trouve dans ce recueil. Et cette traduction, si elle eût paru de son vivant et par ses soins, n’aurait même pas eu lavanlage d’être le premier recueil de ce genre publié dans une langue européenne ; elle était déjà devancée parle Rage et Fou de J.-J. Schmidt, qui avait paru dès 184 ;j. .Je crois, cependant que, depuis cette date, aucun recueil analogue n’a été publié dans une des langues de l’Occident. En tout cas, celui que j’offre au public est le premier qui paraisse en français.

1 Ces fragmeiils (où Ton trouve aussi le commejiceraent du [ireiiiiei- récit du troisième livre) forment le 11" 57, dans la CMlleclinn dili- « Papiers de Buniouf, » cpd est à la hibliotliéque Nationale et dont le classeniiMit deliiiitif a ete fait tout recenimenl.