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UN OSTRAGON ÉGYPTIEN

Amhauf et notre texte . A ce moment, paraît-il, il régnait une épidémie, une peste. Amhauf dit : Saisis l’épieu… Ensuite c’est Ra qui prend la parole ; il est impossible de comprendre ce qu’il dit, et qui est l’origine des scnnu, litt. des frères, probablement aussi une institution d’Héliopolis ; puis nous revenons par une phrase d’une obscurité impénétrable à la fennne bouclée d’Héliopolis ; , pl. B, l. 1.

Après cela vient un nouveau jeu de mots sur le verbe que le Todtenbuch rend par , « ôte le sechem (le sceptre ou le pilon) de ce temple. Voilà ce que dit Ra, et ce qui est l’origine du qui, à la suite de plusieurs générations, paraît être devenu Vuar qui voit son père et enfin Vuarma. Il semble que nous ayons là la succession des différents noms qu’a portés ce prêtre, noms qui correspondaient peut-être à des emplois aussi différents. En effet, le titre de est celui du grand prêtre de la ville d’Hermopolis dans la Basse-Egypte et d’un prêtre d’Osiris à Thèbes^^1. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il y en eût un aussi à Héliopolis. D’après M. Brugsch, ce titre voudrait dire le prêtre rasé ou tonsuré.

Les derniers mots sont faciles à comprendre : je connais les esprits d’On, Ra, Schu et Tefnut.

De là nous passons à un autre chapitre, ou plutôt à ce qui devait être le commencement d’une série avec un titre général : sortir du ciel et pénétrer dans Vempyrée. La premier chapitre était le cxiv du Todtenbuch : connaître les esprits d’Hermopolis. Ge chapitre, au lieu d’être désigné, comme partout dans les textes funéraires, par le mot , est introduit par le signe , qui dans les papyrus de correspondance sépare les lettres les unes des autres. Il nous reste à peine quelques signes de la première ligne, de sorte qu’il n’y a rien à en tirer, sauf à remarquer l’orthographe extraordinaire du nom d’Hermopolis qui est sans doute fautive.

On peut voir par ces quelques renseignements épars combien l’ancienne

1 Bergmann. Hierogl. Inschr., p. 7.