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LE MANDARA

Le groupe du milieu représente au centre Daï-Niti-Niouraï, le grand Niti (Niti, lumière, le grand Nitou), perfection par excellence. — L’index de sa main droite représente l’intelligence qui traversent domine les cinq éléments représentés par les cinq doigts de la main gauche.

Quatre émanations principales et quatre émanations secondaires.

Les quatre principales sont des Vertus (pouvoirs) de Dai-Niti, personnifiées par des êtres devenus Bouddhas.

Ashikou (celui de devant) représmite la toi uiiissaute : le premier pas dans la croyance est le plus important ; c’est une des quatre grandes vertus. La main gauche ferme le poing enserrant l’extrémité du vêtement : indice de volonté : la main droite est ouverte et penchée vers la terre pour attirer les êtres : geste de charité.

Ho-Shio (à gauche) avait, de son vivant, admirablement réglé sa conduite. Il personnifie la seconde vertu de Daï-Niti, qui est de vivre parfait. Il tient aussi son poing gauche fermé, et sa main droite, les trois doigts levés (comme fnnt les évêques chrétiens), représente les trois manières d’être des Boud dhas. Quelquefois les cinq doigts sont levés et représentent Daï-Niti et ses quatre vertus.

Amida (derrière) prêche et dirige. — Il représente le pouvoir d’expliquer les lois divines : c’est l’éloquence basée sur le raisonnement. Amida fa, sans, Minda, ie, éternel. Aminta Aminti) présidant à l’ouest, région funéraire, joue dans certaines sectes un grand rôle vis-à-vis des âmes. Le Swastica, la croix éclatante que les Bouddhas portent sur la poitrine, lui est consacrée. — Il tient la main gauche (les éléments — l’univers), réunie par le bout des doigts à la main droite (sa propre nature, son âme), ce qui symbolise l’identification des êtres avec Amida : c’est presque l’âme universelle.

Fokou-ou-Joo-Djou (à droite) sauve les hommes par tous les moyens possibles. Son poing gauche est fermé. Sa main droite horizontale, la paume en l’air, est placée sur sa poitrine, indiquant la ferme volonté de son cœur de sauver l’univers, comme il s’est sauvé lui-même. Dans certaines sectes Sakia Mouni est assimilé à Fokou-ou-Joo-Djou.

Les quatre émanations secondaires, placées entre les quatre précédentes, dérivent de ces dernières et les aident à assister Daï-Niti dans toutes les parties du Hokaï (le ciel bouddhique).