Au milieu de la salle japonaise est un grand socle, sur lequel on a placé le fac-similé du Mandara de Kooboo-Daïshi dans le temple Too-dji. Cette reproduction a été faite avec beaucoup de soin par Yamamoto, sculpteur de Kioto.
Mandara veut dire ensemble complet. Il représente le symbolisme de l’univers, personnifié par les principaux Bouddhas.
Il y a, suivant les sectes, des Mandaras plus ou moins compliqués. Celui de la secte Sin-gon se compose de mille soixante et un personnages dont soixante et un seulement se préoccupent de la marche de l’univers.
Au ixe siècle, Kooboo-Daïshi plaça dans le temple de Too-dji un Mandara simplifié, composé de dix-neuf personnages : c’est celui qu’on a fait reproduire.
Il se compose de trois groupes.
Pour en comprendre le sens, il faut savoir que les Bouddhas ont trois manières d’être :
1° Pouvoir de se perfectionner, quoique déjà Bouddha ;
2° Pouvoir de descendre à l’état de Boutsats, et de s’incarner dans les êtres, pour sauver les âmes par la douceur et la persuasion ;
3° Pouvoir de se transformer en Mio-ô ou Tembou, et d’agir contre les passions par la force et la peur.