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PRONONCIATION ET TRANSCRIPTION

DES MOTS SANSCRITS ET DES MOTS PALIS


I. Prononciation.

a) Voyelles :

u, û sont prononcés comme le français ou dans rousse, douze.

se prononce à peu près comme la syllabe ri ; ṛgveda, prononcez rigvéda.

e, o, qui sont historiquement des diphtongues (a + i ; a + u), sont en fait prononcés comme des voyelles simples, longues et fermées. Il en résulte que l’e de veda sonne comme en allemand ee dans Seele ; et l’o de om comme notre o dans rose.

ai, au sont des diphtongues qui se prononcent comme les diphtongues des mots allemands Hain et Bau.

b) Consonnes :

g a toujours le son de notre g dans gai.

c et j sont des palatales qui faut prononcer tch, dj, comme le c et le g dans les mots italiens certo, gentile. La nasale palatale ñ est semblable à notre n mouillée : jñāna, à peu près comme jnyāna.

, et sont des linguales qui se forment quand la langue, au lieu de s’appuyer contre les dents (comme elle fait pour les dentales t, d, n), se replie en arrière pour s’appuyer contre la voûte du palais.

ś, la sifflante palatale, que manuscrits et inscriptions confondent souvent avec s et , peut être prononcée soit comme un s dur : Śiva = Siva, soit comme ch (Chiva).

, la sifflante linguale, a le son de notre ch : Viṣṇu, prononcez Vichnou.