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pour la présentation des offrandes que comme accessoires indispensables au prêtre qui officie et à ses acolytes, ustensiles de nature et de formes différentes selon le caractère de l’office célébré, mais dont quelques-uns cependant servent indistinctement et obligatoirement dans toutes les cérémonies.

Ceux servant aux offrandes consistent principalement en coupes, lampes et vases pour l’eau consacrée. Les coupes dans lesquelles se font les oblations de riz, de gâteaux et d’eau pure sont de petites écuelles de cuivre peu profondes et très évasées ; celles que l’on emploie pour les offrandes de sang ou de liqueur alcoolique affectent généralement la forme d’un crâne humain en cuivre ou en argent, et le plus souvent sont de véritables crânes surtout quand il s’agit de cérémonies d’exorcisme ou magiques.

Comme lampes on emploie, la plupart du temps, des écuelles semblables aux coupes d’offrandes qu’on remplit de beurre fondu dans lequel trempe une mèche de coton.

Le vase à eau consacrée, ou Amrita, se nomme Boumpa[1]. De cuivre ou d’argent, richement orné de décors en relief, il a la forme d’une buire persane ou d’une théière sans bec. Son couvercle est mobile et sert, dans certaines cérémonies à recevoir l’eau des libations. Il est toujours accompagné d’une plume de paon qui remplace notre goupillon pour les aspersions tant de purification que de bénédiction.

Les ustensiles à l’usage des prêtres sont beaucoup plus nombreux.

C’est d’abord le Dordje[2], ou foudre, consistant en une poignée, ou manche, cylindrique terminée à ses deux extrémités par cinq pointes, dont les quatre latérales s’incurvent et se rapprochent de celle du milieu. Cet instrument, fait sur

  1. Ou Las-Bum.
  2. Rdo-rje, sc. Vajra.