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jours sur le lotus, quand il ne se trouve pas entre les mains d’un Bodhisattva.

La Châsse à reliques, en tibétain Tchorten[1], petit monument qui contient, ou est censé contenir une relique du Bouddha ou de quelque saint éminent, figure toujours sur le devant de l’autel. Le Tchorten se compose habituellement d’une base cubique reposant sur trois ou cinq degrés, creuse, avec une porte sur chaque face, se continuant en une pyramide surmontée d’un mât, ou flèche, orné de sept à treize disques qui figurent des parasols d’honneur, et du sommet duquel partent quatre chaînettes agrémentées de clochettes en miniature qui vont s’attacher aux quatre angles. Parfois, mais c’est plus rare au Tibet, la base du Tchorten est cylindrique et dans ce cas sa partie supérieure affecte la forme hémisphérique. Lorsque le Tchorten ne contient pas de relique, il renferme d’ordinaire une petite image du Bouddha, Bodhisattva ou dieu auquel le temple, ou la cérémonie, est consacré.

En plus de ces symboles, on voit presque toujours sur les autels deux séries de petites figures supportées par des lotus et disposées en rang qui représentent comme symboles-offrandes les « sept Trésors » : trésor de la roue, de la pierre précieuse, de la femme, du conseiller, de l’éléphant, du cheval et du général victorieux[2] ; et les « huit choses précieuses » la roue, la conque, le parasol royal, la bannière, les deux poissons d’or, le Nandhyavarta[3], le vase d’amrita et le lotus.

3. Ustensiles du culte. — Instruments de musique. — Le rituel des offices, ou des sacrifices, pour nous servir du terme consacré par les Lamas eux-mêmes, est très compliqué et minutieux. Il exige de nombreux ustensiles tant

  1. C’or-rten ; sc. Caitya ou Stûpa.
  2. Ce sont les sept trésors bien connus du Cakravartin.
  3. Sorte de grecque enchevêtrée, complication du Svastika.