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sent les fonctions de divinité tutélaire d’un monastère, d’une tribu ou d’une famille.

3o Ltung-bçags-Kyi-sangs-rgyas-so-lnga, « Trente-cinq Bouddhas de confession », personnages divins auxquels on
Çâkya-thub-pa.
s’adresse pour obtenir la rémission ou tout au moins l’atténuation des péchés. Parmi eux figurent les cinq Dhyâni-Bouddhas, les sept Bouddhas du passé, les cinq Bouddhas médecins, accompagnés de dix-huit autres Bouddhas qui paraissent personnifier des abstractions[1]. On les invoque fréquemment et on leur voue un culte fervent en raison de leurs fonctions de rédempteurs et de sauveurs.

4o Sman-bla-bde-gçegs-brgyad « Tathâgatas médecins ». Ce groupe se compose de huit Bouddhas y compris Çâkyamouni, comme président, qui occupe toujours la place centrale quand on les représente ensemble. Sauf le plus important d’entre eux, Be-du-ryai Od-Kyi-rgyal-po, qui tient un vase d’amrita (ambroisie) et un fruit ou une plante médicinale, ils ne se distinguent les uns des autres que par leurs gestes et la couleur spéciale dont on peint chacun d’eux. Bédourya est bleu indigo, trois autres sont rouges, un jaune, un jaune pâle et un autre jaune rougeâtre. C’est à eux que l’on s’adresse pour obtenir la guérison des maladies du corps aussi bien que de l’âme.

  1. Voir leur liste dans le Bouddhisme au Tibet d’Émile Schlagintweit, p. 79.