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quèrent des orages, des inondations et affligèrent les hommes et les animaux de maladies de toutes sortes. (Suivant une légende, ils auraient même obtenu par ces moyens l’éloignement temporaire de l’Âtchârya, renvoyé au Népâl après quatre mois de séjour dans le Tibet[1]). Se reconnaissant impuissant à réduire tant d’ennemis, Çânta Rakchita conseilla au roi de faire venir de l’Inde, pour l’assister, le seul religieux capable de mettre à la raison ces êtres redoutables, son beau-frère l’Âtchârya Padma Sambhava[2].

Padma Sambhava naquit de parents inconnus dans le royaume d’Oudyâna (aujourd’hui Dardistân).
Padma Sambhava.
D’après sa biographie légendaire il fut conçu d’un rayon de lumière émané du Bouddha Amitâbhâ[3] dans un lotus surgi miraculeusement au milieu du lac de Dhanakhosa qu’il illuminait de l’éclat des cinq couleurs de l’arc-en-ciel. Indrabodhi, le roi aveugle d’Oudyâna, le recueillit, l’adopta et lui fit donner une éducation royale. Mais sa vocation l’appelait à

  1. Sarat Chandra Dâs : Indian Pandits in Tibet (Journal of the Buddhist Texts Society of India).
  2. « Né du lotus ». On l’appelle aussi U-ṛgyanpa « Homme d’Urgyan », du nom que les Tibétains donnent à son pays natal.
  3. En tibétain Od-dpag-med.