Page:Annales du Musée Guimet, Bibliothèque d’études, tome 12-13.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un seul caractère commun aux cinq voyelles, appelées dchang (dbyangs). Dans sa forme simple, ce caractère représente la lettre A ; pour indiquer É, on le surmonte d’un signe assez semblable à un accent grave, hgreng-bou ; I, est représenté par une sorte de point d’interrogation fortement incliné à gauche, gi-gou ; O, figuré par un signe qui ressemble à un accent circonflexe retourné, ou mieux à une paire de cornes, na-ro ; enfin U (qui se prononce OU) s’écrit au moyen d’une sorte de point d’interrogation couché horizontalement sous le même caractère. Les lettres qui se suivent dans l’ordre de l’alphabet sanscrit, correspondent aux sons :

k, kh, g, ng,
tch, tch’ (dur), dj, gn,
t, th, d, n,
p, p’ (dur), b, m,
ts, ts’ (dur), ds, v ou w,
zh, z, h (muette), y,
r, l, ch, s,
h (aspirée), a.

Les caractères représentatifs des voyelles ne s’emploient que comme initiales. Dans le corps des mots, la lettre a ne s’écrit pas, chacune des vingt-neuf consonnes isolée se prononçant accompagnée du son a : ka, kha, ga, etc. Les quatre autres voyelles se représentent simplement par l’adjonction de leur signe caractéristique au-dessus ou au-dessous de la consonne avec laquelle elles forment syllabe. Lorsque la lettre a doit être redoublée, on emploie pour figurer le second a, le caractère h muette, qui sert de même, surmonté ou souligné de leur signe spécial, à représenter é, i, o, ou quand les lettres sont redoublées ou précédées d’une autre voyelle.

La langue tibétaine est rigoureusement monosyllabique.