Page:Annales des ponts et chaussées - 5e série, 2e sem. - 1871.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avaient pu apprécier M. Minard, proposèrent au roi Louis-Philippe de porter de six à sept le nombre des inspecteurs généraux, formant la partie permanente du conseil des ponts et chaussées, et de prendre pour nouveau membre un ingénieur versé à la fois dans les deux grandes questions du jour (les ports maritimes et les chemins de fer), déclarant que le choix devait alors se porter naturellement sur M. Minard.

Les termes du rapport au roi sont trop flatteurs pour ne pas être cités textuellement.

« M. Minard, était-il dit, est sans contestation le membre du conseil qui a le plus approfondi, soit comme ingénieur, soit comme professeur à l’École des ponts et chaussées, la théorie et la pratique des travaux à la mer. Aucun membre ne s’est occupé avec plus d’intérêt des problèmes des chemins de fer au point de vue de l’économie politique. Ses écrits sur ces deux branches de connaissances jouissent d’une réputation méritée. »

C’est dans ces conditions si honorables que M. Minard devint membre permanent du conseil des ponts et chaussées où, comme inspecteur divisionnaire, il ne siégeait qu’une partie de chaque année ; et il allait dorénavant prendre part à la discussion de toutes les questions importantes.

De vastes projets étaient déjà passés sous ses yeux, d’autres allaient encore occuper les délibérations du conseil.

C’est ainsi que comme membre temporaire ou permanent il a eu à examiner et à discuter tous les grands tracés de chemins de fer, tous les projets de nos principaux ports de l’Océan et de la Méditerranée, et toutes les améliorations proposées pour nos rivières maritimes ; et à toutes ces questions si graves, il fournit le tribut de son expérience et de ses lumières.

Dans la plupart des grandes discussions techniques,