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de vingt ans plus tard un de ses successeurs dans le professorat, M. Maniel, déclarait avoir trouvé un précieux canevas. Du reste ses leçons, d’abord autographiées pour ses élèves, furent imprimées, puis presque immédiatement traduites en allemand, après avoir eu en Belgique, au moment même de leur apparition, les honneurs de la contrefaçon.

Outre ce voyage en Angleterre, M. Minard en accomplit encore cinq autres, pareillement à ses frais, en France et à l’étranger, pendant les vacances successives de l’école, recueillant des documents non-seulement pour le cours de chemins de fer, mais encore pour le cours de navigation intérieure qu’il continuait de professer, et pour le cours de travaux maritimes qu’il professa plus tard.

Ces deux cours importants furent imprimés en 1841 et 1846 ; et, comme le cours de chemins de fer, ils parurent presque simultanément à Bruxelles en contrefaçon.

Si ce dernier écrit, qui date du vrai début des chemins de fer, ne peut être considéré que comme une ébauche, les deux autres au contraire exposent des principes nettement établis, ainsi que des exemples qui, pour être quelquefois peu nombreux, n’en sont pas moins parfaitement analysés et discutés ; et plus d’un chapitre conserve encore tout l’intérêt de l’actualité.

Mais les doubles fonctions de professeur et d’inspecteur de l’école devenaient trop lourdes pour M. Minard, et dès 1835 il demanda à abandonner les dernières et à se livrer exclusivement aux cours de navigation et de chemins de fer, qui exigeaient constamment de laborieuses recherches pour embrasser tous les faits nouveaux.

Ce n’est qu’en 1836 que l’administration fit droit à sa demande, tout en lui donnant de plus le cours de travaux maritimes que Bernard avait été obligé d’abandonner.

En 1839, elle voulut utiliser plus complètement ses études approfondies et sa grande expérience ; et elle le