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Poire Beurré Bachelier.

(Bachelier.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Cette nouvelle poire qui nous a été communiquée par notre ancien collaborateur, M. Hennau, professeur à l’Université de Liége, est, paraît-il, d’origine française, et porte le nom de son inventeur ; telles sont, au moins, les indications fournies par le Comice de Bourbourg (département du Nord, arrondissement de Dunkerque).

Le fruit est assez gros, oblong ou ovale turbiné, parfois bosselé, très-irrégulier dans sa forme et dans son coloris. (Le comice précité lui attribue la forme de la Duchesse d’Angoulême qui, elle-même, est très-inconstante.) L’épiderme, vert clair, passe partiellement au jaune foncé à l’époque de la maturité ; il est panaché et ponctué de roux et parfois teinté de rouge du côté du soleil. Le pédoncule, long de 5 à 10 millimètres, assez gros, renflé à son sommet, brun foncé, est implanté obliquement et de côté dans une très-petite cavité. Le calice, irrégulier, occupe une cavité assez profonde, très-évasée ; ses divisions sont noires. La chair est blanc-jaunâtre, fine, fondante, beurrée, son eau est suffisante, d’une saveur exquise, de toute première qualité. Sa maturité a lieu vers la fin de novembre et se prolonge jusqu’en décembre.

L’arbre est assez vigoureux sur franc, se présente bien et viendra sous toutes formes ; il est d’une bonne fertilité.

Dans sa jeunesse il aurait une tendance à donner des bourgeons anticipés, si on n’avait soin d’en allonger la taille. Nous ignorons comment il se comporte sur coignassier.

Les branches à fruits sont plutôt grêles, brun-noisette, ensuite grises et rendues rugueuses par l’éclatement des lenticelles.