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Poire Doyenné d’Alençon.

Synonymes : Doyenné d’hiver nouveau ; — Doyenné d’hiver d’Alençon ; — Doyenné Marbré.

(Spécimens récolté sur pyramide et espalier.)

Nous ne saurions assigner, ni une date, ni une origine certaine à cette variété ; son nom paraît indiquer qu’elle a été obtenue de semis à Alençon ou dans les environs de cette ville, toujours est-il que son introduction dans le commerce ne date pas d’un temps bien éloigné.

La marbrure assez régulière et très-prononcée du Doyenné d’Alençon, lui a fait donner le nom de Doyenné Marbré, par plusieurs cultivateurs ; elle porte en outre ceux de Doyenné d’hiver nouveau et de Doyenné d’hiver d’Alençon ; nous avons donné la priorité au premier, afin de le bien distinguer de la Bergamotte de Pentecôte, qui est connue sous le nom de Doyenné d’hiver dans bon nombre de localités.

Sans être de premier rang, cette variété est recommandable par sa tardiveté et sa fertilité ; mais nous conseillerons de la placer en espalier (en Belgique) lorsque le sol du jardin sera compacte et froid.

Le fruit est moyen, ovale, renflé vers le centre, régulièrement rétréci et obtus aux deux extrémités, parfois ovale-turbiné ou arrondi. L’épiderme lisse, vert, passe au jaune doré à l’époque de la maturité ; il est fortement ombré de fauve autour du pédoncule et du calice, marbré ou panaché de même couleur sur toute sa surface et parfois maculé de vert. Le pédoncule, long de 2 centimètres, gros, ligneux, brun à sa base, noir et légèrement renflé à son sommet, est placé obliquement dans une petite cavité, dont l’orifice est plus ou moins bosselé. Le calice est couronné, souvent irrégulier, placé dans une cavité peu profonde, arrondie et très-évasée ; ses divisions sont dressées, persistantes, jaune lavé de gris. La chair est blanc jaunâtre, demi-fine, fondante, son eau est assez abondante, sucrée, d’un parfum agréable.