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Prune Lawrence Gage.

Reine Claude de Lawrence.

Suivant l’auteur américain Downing, ce fruit provient d’un noyau de la Reine Claude commune et son obtenteur est M. Lawrence de Hudson. La forme, le coloris et l’aspect de la Lawrence indique assez son origine et son analogie avec l’ancienne Reine Claude qui la précède dans l’ordre de la maturité ; nous avons constaté cette succession dans nos cultures depuis plusieurs années.

Cette prune est d’un volume moyen et d’une forme arrondie.

La rainure peu apparente partage le fruit en deux parties égales.

Le pédoncule, court, mince, est inséré dans une cavité étroite, la peau d’un vert terne jaunit à la maturité ; souvent elle est très-maculée de gris et tiquetée de nombreux points rouges ; cette peau s’enlève facilement et laisse voir une chair jaune rayonnée, analogue à celle de la Reine Claude, moins riche que celle-ci mais remarquablement fondante et d’une saveur vineuse.

Le noyau est quelquefois adhérent à la chair avant la parfaite maturité, mais dès ce moment il s’en sépare librement. Il est petit, ovale, finit en pointe aiguë au sommet et en pointe obtuse à la base ; l’arrête dorsale est très-aiguë et munie de deux rainures, l’arrête ventrale est obtuse.

L’arbre d’une vigueur moyenne se prête aux diverses formes que l’art du jardinier lui impose.

Son bois est gris et ses rainures gris-clair.

Les feuilles d’une forme ovale, très-allongées, sont régulièrement serretées, vert foncé, lisses à la