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Poire Braconot.


Le beau fruit représenté par la planche coloriée ci-contre vient sur un arbre très-vigoureux et très-fertile, qui se greffe également bien sur franc et sur coignassier ; cet arbre conserve encore quelques épines qui disparaîtront par la culture.

Le calice de la fleur est très-large, ouvert, à divisions larges, courtes, brun fauve, se trouve dans une cavité évasée et régulière.

Le fruit gros, mesurant en hauteur 10 centimètre sur 9 de diamètres, est supporté par un pédoncule fort, gros, ligneux, roide, plus gros à l’attache et à la base, de couleur brun-roux, long de 20 millimètres, placé un peu de côté presque à fleur de fruit.

La peau, ou épicarpe, épaisse, grasse, vert clair, irrégulièrement tachetée de fauve et légèrement maculée de vermillon du côté frappé par les rayons solaires, passe au jaune citron pale après la maturité.

La chair fine, légèrement cassante, d’un blanc jaunâtre, contient une eau suffisante, sucrée et bien parfumée.

La maturation a lieu à la fin d’octobre et en novembre.

C’est le 26 octobre 1861 que nous avons été à même de déguster ce fruit ; il nous paraissait pouvoir attendre encore très-longtemps, vu son état parfait de conservation.

Cette belle et bonne poire, d’un gros volume, bien que récoltée sur le pied de semis, nous parait devoir encore gagner en qualité et en grosseur par la culture.

L’arbre mère, qui annonce vingt ans d’âge, existe dans le jardin de Mme Gabon, à Épinal (Vosges) ; il provient d’un semis fait en 1840 ou 1841, par feu M. Leclerc, propriétaire, et détruit bien malheureusement après sa mort.

Cet arbre a 7 mètres d’élévation, et 0m 62 de tour à 0m 50 de terre.