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Poire Beurré superfin.

(Goubault.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Ainsi que la poire Doyenné du Comice, celle-ci nous vient de l’Anjou. Elle a été décrite par M. Millet dans la Pomologie de Maine-et-Loire (p. 4), et c’est de cet excellent ouvrage que nous extrayons l’historique de notre description.

« Cette variété, dit M. Millet, est belle et remarquable ; elle n’usurpe point son rang de première qualité ; sa chair rappelle celle du Beurré ou Beurré gris ; elle est en outre d’un bon rapport, sans trop multiplier ses fruits.

» Ce n’est point au hasard qu’est dû ce nouveau gain ; M. Goubault, son obtenteur, a fait des semis réguliers de pepins de Duchesse d’Angoulème , Doyenné Blanquet et autres dont il a encore un grand nombre de sujets.

L’époque du semis date de 1837, et son premier rapport a eu lieu en 1844.

Le fruit, ordinairement au-dessus de la moyenne, devient parfois très-gros (10 centimètres de hauteur sur 8 centimètres de diamètre). Il est irrégulièrement turbiné et plus ou moins bosselé. L’épiderme assez lisse, jaune-verdâtre, est panaché de brun-roux du côté de l’ombre, jaune d’or fortement ombré de fauve et ponctué de brun foncé du côté du soleil. Le pédoncule, long de 20 à 25 millimètres, est très-gros, charnu, brun clair à son sommet, brun-noir à sa base, il est implanté obliquement à fleur du fruit et dépassé d’un côté par une éminence charnue, lavée de brun-roux. Le calice, irrégulier, occupe une cavité assez profonde dont l’orifice est bosselé ; ses divisions sont jaunâtres, cotonneuses. La chair est assez fine, blanc-jaunâtre, fondante, beurrée ; son eau est suffisante, sucrée, d’un parfum très-agréable ; sa maturité a lieu en septembre.