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La Bruxelloise.


Ce magnifique raisin, ainsi que l’indique son nom, a été obtenu à Bruxelles. D’après des informations que nous avons tout lieu de croire exactes, l’obtenteur de la Bruxelloise serait feu M. Bresiers, ancien directeur du Jardin botanique de cette ville. Il remarqua, vers 1847, dans un semis de vigne, un plant d’une ampleur de feuillage plus remarquable que celui de ses congénères, il en prit soin, et ses prévisions furent réalisées par l’acquisition d’un raisin analogue au Franckenthal, préférable pour les jardins par sa précocité. Nous avons cependant entendu des horticulteurs, contester à M. Bresiers, la paternité de ce fruit.

Les grappes sont grosses, ailées, laches. Leur pédoncule est gros, vert ombré de rouge. Les pédicelles sont verts, ponctués de lenticelles rousses, saillantes.

Les baies, parfois rondes, mais généralement un peu ovales, sont très-grosses, violet-foncé, recouvertes d’une fleur bleuâtre. Ces baies sont presque égales en grosseur, et jamais entremêlées de baies plus petites. Le point pistillaire est petit, roux, et la peau assez fine.

Les pepins, au nombre de 2 à 4 dans chaque baie, sont gros.

La chair, demi-cassante, est remplie d’un jus abondant, sucré, relevé, excellent.

Le cep, vigoureux et fertile, porte des rameaux gros, brun-roux, largement canellés.

Les feuilles, en partie moyennes, en partie grandes, ont cinq lobes repliés de manière à couvrir l’échancrure qui est arrondie à sa base, leurs dentelures sont profondes et aiguës ; elles sont vert foncé en dessus, vert clair et duveteuses en dessous. Les nervures sont saillantes.

La Bruxelloise mûrit en moyenne, du 15 au 25 septembre.

A. Royer.