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Beurré de Février.

(Boisbunel.)

(Spécimen récolté sur espalier.)

Fruit moyen ou gros, ovale, pyriforme, ventru vers son sommet, lisse, mais offrant dans son périmètre quelques légères saillies qui en rendent l’aspect un peu anguleux. Épiderme vert herbacé, passant au vert jaunâtre à la maturité, finement pointillé de gris, parfois maculé de taches brunes assez rares. Chair très-fine, blanc verdâtre, très-fondante, beurrée, renfermant quelques filets jaunes très-fins ; eau abondante, sucrée acidulée, un peu musquée, très-agréable. Pédoncule court, ligneux, grêle, implanté obliquement dans une cavité assez profonde et bosselée. Calice moyen, demi-clos, placé dans une cavité peu profonde et très-évasée ; divisions en parties caduques. Pepins noirs assez gros, lacrymiformes.

C’est un très-bon fruit dont le goût et la couleur, rappellent le Beurré d’Hardenpont, dont il a aussi toute la finesse. Comme celui-ci, il n’aime point à être manié trop souvent, car alors il noircit promptement et se gâte. Pour l’arbre il n’a aucun rapport avec cette variété ; il se rapproche plutôt du Saint-Germain ou du Fourcroy Van Mons.

C’est un semis de 1845 ; son premier rapport date de 1856. Je l’ai nommé Beurré de Février, qui est l’époque moyenne de sa maturité.

Arbre très-vigoureux et fertile, dont les branches longues, assez nombreuses, de couleur noisette du côté du soleil, grises du côté de l’ombre, lavées de gris cendré partout, forment avec le tronc un angle assez ouvert ; elles sont abondamment garnies d’épines longues et acérées.

Boutons à fruits moyens, ovales, arrondis, brun nuancé de gris.

Rameaux, moyens en grosseur, assez longs, flexueux, sans stries apparentes, renflés sous chaque