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Poire Beurré Antoinette.

(Bivort.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

La première production de cette variété a eu lieu à Geest-Saint-Remy en 1846.

Les arbres greffés sur franc depuis cette époque, sont toujours restés épineux et beaucoup moins fertiles que l’arbre mère ; ceci provient de ce qu’un coup de vent ayant brisé la tête du semis peu après sa seconde production, ses scions à greffer ont dû se couper vers sa base qui était très-épineuse.

La plupart des sujets greffés sur coignassier, sont inermes et plus fertiles, mais il nous a paru que leurs fruits avaient la chair moins fine que ceux récoltés sur franc.

Le fruit est moyen, assez irrégulier dans sa forme, mais ordinairement pyriforme-turbiné. L’épiderme lisse, vert clair, passe au jaune citron à l’époque de la maturité ; il est fortement ombré, panaché et ponctué de gris-roux. Le pédoncule long de 3 à 4 centimètres est ligneux, charnu à sa base, renflé à son sommet, brun-jaunâtre, implanté dans une cavité peu profonde plus ou moins bosselée. Le calice irrégulier est parfois placé presqu’à fleur du fruit et parfois dans une cavité infundibuliforme ; dans le premier cas, il conserve ses divisions calicinales qui sont raides, dressées, grises ; dans le second, elles sont caduques. La chair est fine, fondante, beurrée ; son eau est très-abondante, sucrée, relevée d’un léger aigrelet, bien parfumée. Les pepins au nombre de 6 ou 7 sont moyens, ovales, pointus (souvent par les deux bouts), brun-noir.

Le Beurré Antoinette est de première, ou de toute première qualité, cela dépend des conditions dans lesquelles il a été récolté ; il mûrit de la fin de septembre à la fin d’octobre.