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Les stipules, larges, crénelées et teintes en rose à leur base sont ensuite linéaires et vertes.

Le fruit, très-gros, aussi large que haut, mesure 22 à 30 millimètres, il est sensiblement rétréci vers son sommet et aplati de deux côtés ; il est parfois légèrement cordiforme, mesurant 35 millimètres en hauteur et 32 en largeur. La peau est très-luisante, assez épaisse et très-adhérente à la chair ; d’abord d’un rose pâle panaché de rouge, elle passe au rouge noir panaché de pourpre foncé lors de la maturité. Le point pistillaire est petit, rond, roux et proéminent ; la couture est superficielle ; le pédoncule, long de 5 à 6 centimètres, est grêle, placé dans une cavité large et arrondie. La chair est ferme, succulente, d’une saveur douce, sucrée, très-bonne, ressemblant à celle du Bigarreau noir, mais plus relevée.

Le noyau est petit, ovale, il mesure 13 millimètres en hauteur et 9 en largeur ; ses joues sont lisses, convexes, les arrêtes dorsales, obtuses ou légèrement tranchantes, sont séparées par un sillon large et profond.

Le Bigarreau monstrueux de Mezel est un excellent fruit ; c’est aussi une bonne acquisition dont nous sommes redevables à M. Ligier de la Prade, amateur de fruits, qui l’a fait connaître à la Société d’horticulture de Clermont-Ferrand. L’époque de sa maturité est de quinze jours plus tardive ici qu’en France ; elle commence vers la mi-juillet et les derniers fruits sont mûrs au commencement du mois d’août.

Alexandre Bivort.