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Poire beurré d’Amanlis

et sa sous variété panachée.
Synonymie : Poire Wilhelmine ; — Hubard ; — Kaissoise ; — Thiessoise.

Le beurré d’Amanlis n’est déjà plus un fruit nouveau ; on trouve dans la plupart des jardins de la France et de la Belgique, de forts spécimens de cette variété. Sa paternité, révendiquée dans les deux pays, nous a paru quelque temps douteuse, mais le professeur Van Mons, en le mentionnant positivement comme un de ses gains, sous le nom de Wilhelmine, dans son Catalogue descriptif des arbres fruitiers cultivés dans ses pépinières, de 1798 à 1823, a tranché la question en notre faveur.

En Normandie, cette poire porte les noms des personnes qui l’ont introduite dans les cultures de cette province, ce qui arrive fréquemment lorsqu’il s’agit de fruits nouveaux ; quant à la désignation de Beurré d’Amanlis, que nous lui conservons, elle lui a été imposée dans l’Anjou : il serait juste et rationnel de restituer à cette poire le nom primitif de Wilhelmine, donné par l’obtenteur, mais l’usage le plus généralement adopté ayant relégué ce nom parmi les synonymies, nous croyons indispensable de nous y conformer.

Le fruit est gros, pyriforme, vert clair, ponctué et marbré de fauve ; il se colore parfois en France, mais rarement en Belgique. Le pédoncule, long d’un centimètre, ligneux, brun, est implanté dans une petite cavité ; le calice est légèrement enfoncé, ses divisions sont noires. La chair est blanche, verdâtre, demi-fine, fondante ; son eau est très-abondante, sucrée, d’un parfum agréable et très-suave.

La maturité du Beurré d’Amanlis, a ordinairement lieu vers la fin de septembre, mais lorsqu’il est récolté dans un sol léger et chaud il mûrit dès la fin du mois d’août.