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grêle, ligneux, brun clair, est placé à fleur du fruit. L’épiderme, vert clair, passe au jaune-citron à la maturité ; il est fortement ponctué de gris-blanc et roux, panaché de fauve et ombré de même couleur autour du pédoncule et du calice.

Le calice, irrégulier, ordinairement clos, occupe une cavité assez profonde, évasée et irrégularisée par quelques gibbosités.

Ses divisions sont cotonneuses, jaunâtres.

Un des caractères bien distincts de ce fruit sur l’arbre mère, c’était de conserver intactes jusqu’à l’approche de sa maturité les pétales de sa fleur (pétales marescents) qui se trouvaient comprimés par les divisions calicinales, les dépassaient de quelques millimètres et séchaient sans tomber jusqu’au commencement de septembre. Ce caractère tend à s’effacer sur les sujets soumis à la greffe.

La chair est blanc-jaunâtre, demi-fine, demi-fondante ; son eau est suffisante, sucrée, relevée d’un léger aigrelet et d’un parfum des plus agréables, mais sans analogie avec celui du rousselet.

C’est un bon fruit dont la maturité a lieu vers la fin de septembre et se prolonge assez longtemps, car il mûrit bien et lentement sans blettir.

L’arbre forme de belles pyramides sur franc et sur coignassier, et mérite sous tous les rapports d’être cultivé dans nos jardins ; mais sa grande vigueur et sa fertilité, le rendent éminemment propre à la culture des vergers où il occupera une des premières places comme fruit de septembre.

Alexandre Bivort.