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Reine Claude ancienne.

Synonymie : Abricot vert ; — grosse Reine Claude ; — Green gage ; — Bradford gage ; — Bruyn gage ; — Isleworth green gage ; — Burgnon gage ; — Damas vert ; — Dauphine ; — Grosse Reine ; — Sucrin vert ; — Schuylers gage ; — Verte bonne ; — Wilmot’s green gage ; — Wilmot’s new green gage ; — Wilmot’s late green gage.

(Spécimen récolté sur haut-vent.)

Il est généralement d’usage, lorsque l’on veut attirer l’attention sur une bonne prune, de lui chercher quelques points de ressemblance avec la Reine Claude, considérée depuis longtemps comme l’un des meilleurs types du genre. La Quintinie, Merlet, Duhamel et les autres pomologues des xvie, xviie et xviiie siècles, sont unanimes sur cette appréciation, et les modernes ne la contestent pas. Mais nous chercherions vainement dans ces auteurs, l’origine de cet excellent fruit ; à quel horticulteur le monde en est-il redevable ? L’ancienneté de la Reine Claude remonte, comme on dit, dans la nuit des temps, une aussi longue culture a eu pour résultat fatal, inévitable, d’altérer souvent les qualités éminentes du type primitif et d’introduire dans le commerce des sous-variétés petites et d’un ordre inférieur, à tel point, qu’il devient très-difficile de se procurer des greffes de la véritable Reine Claude. Duhamel, écrivant il y a plus d’un siècle, décrivait déjà une petite Reine Claude, très-inférieure à l’autre, quoique lui ressemblant. Il s’agissait probablement d’une dégénération du type primitif.

Nous empruntons textuellement à Duhamel, sa description de la Reine Claude, telle qu’on la retrouve encore dans quelques anciens jardins.

« Le fruit est gros, rond, un peu aplati par les deux bouts, ayant dix-huit lignes de diamètre sur