Reinette Duchesse de Brabant.
Cette nouvelle pomme provient d’un semis que j’ai fait en 1846.
L’arbre-mère qui est très-vigoureux, s’est mis jeune à fruit ; son premier rapport a eu lieu en 1855 et depuis lors, il porte régulièrement et abondamment. Il convient essentiellement aux vergers, mais il ne sera pas déplacé dans le jardin fruitier, où il admettra sans peine, les diverses formes qu’on voudra lui imposer.
Le fruit est gros, assez variable dans sa forme, parfois un peu allongé, mais ordinairement arrondi et déprimé aux deux pôles.
L’épiderme, lisse, onctueux, jaune-paille à l’époque de la maturité, est ponctué de points gris-roux sur toute sa surface et de points rouge-cramoisi du côté du soleil.
Le pédoncule long de 15 millimètres, grêle, ligneux, brun, est placé dans une cavité infundibuliforme, dont l’orifice est régulièrement arrondi.
Le calice est clos, il occupe une cavité peu profonde, large et plissée à l’intérieur ; ses divisions sont vertes.
La chair est blanc-jaunâtre, fine, ferme, cassante, remplie d’un jus sucré, légèrement acidulé d’une saveur ayant quelque analogie avec celle du Pepin d’or. Le trognon est moyen, cordiforme ; ses loges sont ouvertes et contiennent 2 à 3 pepins, petits, d’un beau brun.
