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Pomme Pigeonnet de Rouen.


(Spécimen récolté sur pyramide.)

D’après la Pomologie française de Poiteau, les Pigeonnets sont ainsi nommés parce qu’en regardant ces fruits dans un certain sens et les faisant tourner, ils paraissent changer de couleur comme la gorge d’un pigeon. Le même auteur ajoute que ces pommes ont de grands rapports avec les Calvilles et les Passe-Pommes, et paraissent être le chaînon qui unit ces deux groupes ensemble.

Le fruit est gros, allongé, presque conique, déprimé ou tronqué au sommet ; l’épiderme est lisse, luisant, jaune-citron ponctué de gris, lavé et panaché de rouge vif du côté du soleil. Le pédoncule, long de 2 centimètres, est grêle, ligneux, brun, renflé à sa base, implanté dans une cavité infundibuliforme. Le calice, clos, occupe une cavité peu profonde, très-évasée, côtelée et bosselée ; ses divisions sont verdâtres. La chair est blanche, tendre, remplie d’une eau sucrée acidulée, bien parfumée. L’époque de sa maturité a lieu en décembre et se prolonge jusqu’en mars, mais alors, il n’est plus que de seconde qualité.

L’arbre est très-fertile, d’une force moyenne, peu rameux et maintenant bien son bois.

La fleur est grande, blanc lavé de rouge-violacé.

Les jeunes rameaux sont petits, redressés, un peu flexueux, gris-roux, légèrement pubescents. Les gemmes sont assez longs, comprimés.

Les feuilles sont ovales, aiguës, dentées, vert clair en dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous.

Cette belle pomme, peu connue en Belgique, se rencontre fréquemment sur les marchés en France ; elle n’a été décrite ni par Duhamel, ni par La Berriayr, mais, selon Poiteau, elle figure sous