Poire devergnies.
Cette variété porte le nom de son obtenteur ; elle a été trouvée de semis dans le Hainaut, en 1817, et n’est guère connue en dehors de cette province. Ceci provient certainement de ce qu’aucun pomologue ne l’a encore décrite, car elle est réellement digne de tous nos soins et surpasse en qualité la plupart des fruits de janvier et février.
Le fruit est moyen ou assez gros, turbiné et bosselé. L’épiderme verdâtre, presque totalement couvert de gris roux ou panaché de même couleur, est légèrement nuancé de rouge orangé du côté du soleil. Le pédoncule long de 2 centimètres est grêle, ligneux, brun noir, arqué, placé dans une cavité peu profonde entourée de petites gibbosités. Le calice occupe une cavité profonde à orifice large et régulièrement évasé. La chair est blanche-jaunâtre, fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, relevée d’un léger aigrelet, d’une saveur particulière des plus agréables, de toute première qualité.
Comme la plupart des bons fruits tardifs, la Devergnies varie souvent quant à son époque de maturité ; quelques exemplaires sont mûrs dès la fin de novembre, mais le plus grand nombre se garde jusqu’en janvier et février.
L’arbre élevé sous la forme pyramidale est assez vigoureux, et très-fertile ; il admet la greffe sur franc ou sur coignassier et se comporte parfaitement en espalier.
Ses branches à fruits sont longues, grêles, grises.
Les supports sont moyens, courts, légèrement renflés au sommet.
