Poire Docteur Capron.
Cette variété provient des semis de Van Mons, et se trouvait encore inédite sous le n° 2783, dans le jardin du professeur, à Louvain, lors de la vente des arbres qu’il renfermait. Sa première production avait eu lieu en 1842, et l’acquéreur, après une seconde dégustation en 1845, l’ayant trouvée excellente, l’a propagée et dédiée à feu le docteur Capron de Jodoigne.
Le fruit est assez gros, ovoïde ou ovale-allongé. L’épiderme, lisse onctueux, vert clair, passe au jaune citron à l’époque de la maturité ; il est ponctué de brun-roux, maculé de même couleur et de taches noires, qui sont entourées d’une auréole vert herbacé. Le pédoncule, long de 25 millimètres, gros, ligneux, brun foncé, est implanté à fleur du fruit. Le calice, moyen, irrégulier, souvent clos, occupe une cavité peu profonde ; ses divisions sont persistantes, brun-verdâtre. La chair, blanc-jaunâtre, est très-fine, fondante, beurrée ; son eau, suffisante, très-sucrée, a un parfum tout particulier, dans lequel domine le goût d’amande et de vanille. C’est un fruit de toute première qualité, dont la maturité a lieu vers la fin d’octobre et se prolonge jusqu’à la fin de novembre. Lorsque l’année est froide et pluvieuse, il est sujet à se tacher et à se gercer comme la Bergamote cressanne, et à présenter, comme celle-ci, quelques concrétions pierreuses autour du trognon.
L’arbre est pyramidal, vigoureux et fertile ; ses branches inférieures s’inclinent horizontalement, les supérieures sont verticales ; on peut le greffer sur franc ou sur coignassier, cependant, dans la plupart des cas, le franc est préférable ; sa place est dans la partie la plus chaude et la mieux abritée du jardin, ou en espalier au levant.
