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Poire des chasseurs.

(Van Mons.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Cette variété est un gain posthume de Van Mons ; dégustée en 1842, année de la mort du savant professeur, par son émule et ami M. Simon Bouvier de Jodoigne, elle fut notée, à propager.

Son second rapport date de 1846, et à son apparition sur la table, le jour de la Saint-Hubert, une réunion de chasseurs lui donna, par acclamation, le nom qu’elle a continué de porter depuis lors.

L’arbre mère, transplanté de Louvain à Geest-Saint-Remy, est resté malingre et stérile jusqu’à ce jour ; mais, en 1855, M. Royer ayant récolté quelques fruits de la Poire des chasseurs dans son jardin de Namur, et les ayant présentés à la Commission, elle a pu constater la justesse des deux premières appréciations, tout en remarquant que cette année les fruits ont mûri presque deux mois plus tard que lors des productions antérieures.

Le fruit est moyen, pyriforme ; l’épiderme, rude, jaune clair à l’époque de la maturité, est fortement ombré, panaché et ponctué de brun roux. Le pédoncule, long de 25 à 30 millimètres, ligneux, brun foncé, est implanté dans une légère cavité. Le calice, couronné, ouvert, est placé à fleur du fruit ; ses divisions sont dressées, brunes. La chair est légèrement rosée, demi-fine, fondante, beurrée ; son eau est suffisante, sucrée, relevée d’un léger aigrelet et d’un parfum très-agréable.

L’arbre mère est peu vigoureux et peu fertile, mais les jeunes sujets ont plus de vigueur, même lorsqu’ils sont greffés sur coignassier.

Les branches à fruit sont courtes, assez grosses, rugueuses.

Les supports sont gris brun, ridés à leur base, un peu renflés et lisses à leur sommet.