Pomme Reinette grise.
Cette excellente pomme a été décrite dès 1695 par de la Quintinye et ensuite par Duhamel du Monceau, auquel nous empruntons les éléments de cet article.
Le fruit est moyen ou gros, déprimé aux deux bouts ; son diamètre est communément de 72 millimètres et sa hauteur de 62. Il est plus large vers le pédoncule que vers le calice, qui est petit, placé dans une cavité peu profonde dont les bords sont unis.
Le pédoncule, toujours cotonneux, souvent très-court, quelquefois long de 14 à 18 millimètres, est implanté dans un enfoncement large et profond.
Bien que ce fruit ne soit pas coté, sa périphérie cependant est rarement arrondie ; quelquefois il est à peu près d’égale grosseur par les deux extrémités et alors sa forme est presque cylindrique.
La peau est épaisse, rude, couverte d’un épiderme gris qui laisse entrevoir une couleur jaune ou verte du côté de l’ombre et jaune rougeâtre du côté du soleil. On trouve sur quelques fruits des endroits brillants, d’un jaune doré relevé de taches d’un rouge vif. La chair, blanc-jaunâtre, ferme, fine, devient cotonneuse dans l’extrême maturité ; son eau est abondante, sucrée, relevée d’un acide très-fin et très-agréable. Les loges sont étroites et renferment des pepins pointus, allongés, de moyenne grosseur.
