Poire Commissaire Delmotte.
La première apparition de cette variété a eu lieu en 1853 ; elle a été dédiée par son obtenteur à M. Delmotte, commissaire d’arrondissement à Nivelles.
Le fruit est gros ou très-gros, bosselé, arrondi en forme de Bergamote, ou courtement turbiné. L’épiderme, rude, jaune-citron à l’époque de la maturité, est fortement ombré, panaché et ponctué de roux plus vif ou doré du côté du soleil. Le pédoncule, long de 10 millimètres, ligneux, grêle, brun, est implanté un peu obliquement dans une cavité peu profonde où se trouve à fleur du fruit. Le calice, couronné, occupe une cavité infundibuliforme, dont l’orifice est plus ou moins bosselé ; ses divisions sont dressées, brun roux, souvent caduques. La chair, blanc-jaunâtre, est demi-fine, demi-fondante ; son eau est suffisante, sucrée, relevée d’un parfum des plus agréables, qui rappelle le goût et le parfum d’un bon Besy de Chaumontel.
Cette belle et bonne poire mûrit en janvier, et quoiqu’elle n’atteigne pas à l’excellence de la Nouvelle Fulvie et du Léon Grégoire, elle mérite cependant d’être cultivée dans nos jardins.
L’arbre, vigoureux et fertile, s’élève parfaitement sous la forme pyramidale ; ses branches à fruits sont courtes, grosses, grises, de même que les supports.
Le bouton à fleur est petit, ovale pointu, brun foncé ombré de noir et lavé de gris.
Les jeunes rameaux sont gros, longs, flexueux, lisses et sans stries. L’épiderme, gris verdâtre, légèrement coloré de brun du côté du soleil, est ponctué de lenticelles grises, ovales, ou très-allongées.
Le gemme est gros, conique, pointu, brun marron, fortement lavé de gris, apprimé à sa base, écarté à son sommet et porté sur de fortes consoles.
