Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 5.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Poire Dieudonné Anthoine.

(Anthoine.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Nous devons la connaissance de cette excellente nouveauté à notre collègue, M. Scouman, qui nous a envoyé les matériaux nécessaires à la rédaction de cette notice ; elle porte le nom de son obtenteur, M. Dieudonné Anthoine d’Écaussines-d’Enghien, qui l’a trouvée parmi ses semis et dégustée pour la première fois en 1850.

Le fruit est presque moyen, arrondi-turbiné ou oboval. L’épiderme est rude, jaune d’or, pondue de noir, maculé de vert clair panaché et presque entièrement ombré de roux fauve à l’époque de la maturité. Le pédoncule, long de 10 millimètres, assez gros, ligneux, brun, renflé à son sommet, est implanté dans une cavité étroite, bosselée à son orifice. Le calice, couronné, occupe une cavité peu profonde et très-évasée ; ses divisions sont dressées, grises. La chair est blanche, fine, fondante ; son eau est très-abondante, sucrée, un peu acidule, d’un arôme des plus agréables.

Cette poire, de toute première qualité, commence à mûrir vers la fin d’octobre et se conserve au fruitier jusqu’en janvier.

L’arbre type est d’une vigueur moyenne et d’une fertilité extraordinaire. Quoiqu’il soit en haut-vent dans le jardin où il est né, nous croyons qu’il n’est pas assez vigoureux pour être cultivé dans les vergers ; il se forme bien en pyramide et son fruit conserve sa qualité en espalier au levant et au couchant. Nous ne pouvons préjuger la manière dont il se comportera étant greffé sur coignassier ; mais d’après ce qui précède, nous conseillons de le greffer sur pied franc.

Ses branches à fruits sont assez longues, grêles, brun-noisette dans leur jeunesse, grises ensuite.

Les supports sont courts, grêles, bruns, ridés à leur base, lisses et peu renflés à leur sommet.