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Le pédoncule, long et mince, d’un vert clair, s’implante profondément dans une cavité infundibuliforme unie et régulière.

L’épicarpe (peau), lisse, fin, luisant, un peu onctueux au toucher, et d’un vert gai légèrement nuancé de jaune citron du côté de l’ombre, revêt une teinte jaune moins indécise du côté du soleil, où se remarquent souvent des tiquetures à bords rougeâtres ; ailleurs les points sont gris, clair-semés, fort apparents.

L’éclatante blancheur de sa chair, très-fine, très-délicate, justifie pleinement le nom qu’elle a reçu ; l’eau est abondante, sapide, rafraîchissante, d’un arôme suave.

De nombreux pepins brun marron, ovoïdes, occupent, sans les remplir, des loges relativement spacieuses. C’est là l’un des caractères du genre Calville, dans lequel cette pomme nous semble devoir être rangée.

L’arbre, de vigueur moyenne, un peu lent à fructifier, devient très-fertile dans l’âge adulte. Il ne doit pas prendre place dans les vergers, à moins qu’ils ne soient parfaitement abrités des vents d’ouest, attendu que le fruit, une fois parvenu à sa maturité, tombe au moindre vent. Nous conseillons donc de le cultiver sur nain.

Le bois est de couleur brun-olive nuancé de jaune. Les jeunes rameaux, d’une teinte rougeâtre, sont assez grêles et divariqués ; les lenticelles y sont peu nombreuses, peu apparentes. Les feuilles sont assez amples, épaisses, ovoïdes, obtusément et régulièrement dentelées, duvetées en dessous. Le pétiole est long, fort, un peu teinté de rouge clair.

Ajoutons, en terminant, que plus d’une ménagère experte nous a beaucoup vanté l’emploi de la Pomme Neige pour certaines conserves.

C.-Aug. Hennau.