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une teinte verte et jaune d’abord, puis enfin un coloris d’un beau jaune d’or, surtout vers le côté frappé par les rayons solaires. Il arrive parfois que ce côté est strié et nuancé de rouge-brun. Les points ou tiquetures sont peu rapprochés.

Les loges sont grandes relativement et renferment des pepins bruns, pointus, allongés.

La chair, assez croquante d’abord et d’une teinte un peu jaune, devient tendre vers la fin de décembre.

Qui ne connaît ce petit mais excellent fruit, sa saveur délicate, sucrée, acidule et son odeur suave ? Aussi, pour caractériser certaines Reinettes, se borne-t-on parfois à ce peu de mots : goût du petit Pepin d’or.

Cette pomme, déjà bonne en novembre, devient meilleure après la Noël, et elle reste excellente jusqu’en mars, surtout si l’on ne s’est pas trop pressé de la cueillir.

L’arbre est productif et ne manque pas de vigueur. Ses rameaux élancés, un peu grêles, défendent mal ses fruits contre les bourrasques de l’automne. Aussi ne convient-il guère aux vergers mal abrités. Le mieux est de le greffer sur doucin, et de lui réserver une bonne place dans les jardins.

Le petit Pepin d’or est trop répandu en Belgique pour que nous jugions utile d’entrer dans de plus longs détails. Ajoutons seulement en terminant, qu’il existe un autre Pepin d’or, dit le gros, de proportions moins modestes, il est vrai, mais aussi d’un mérite inférieur, avec lequel il ne doit pas être confondu.

C. Aug. Hennau.