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Cette poire, assez grosse, varie dans sa forme : tantôt elle prend celle d’un Colmar et tantôt une forme plus allongée et bosselée. Il est rare qu’elle dépasse 12 centimètres de hauteur.

Son épiderme, vert-clair, ponctué de tiquetures nombreuses, gris-foncé, parfois maculé de larges tâches brunes, passe au jaune-citron à l’époque de la maturité ; en espalier, le côté exposé au soleil, se colore d’un rose très-léger.

Le pédoncule, droit, long de 30 à 35 millimètres, est d’une grosseur moyenne ; il est placé dans un enfoncement peu profond, entouré de petites gibbosités.

Le calice, large, bordé de plis, est à fleur du fruit. Ses divisions sont ordinairement caduques.

La chair est beurrée, blanche, fondante, très-sucrée ; on n’y trouve aucune pierre ni marc ; elle fond dans la bouche, et, pour atteindre la perfection, il ne lui manque qu’un peu plus de parfum et de ce goût légèrement aigrelet, si agréable dans les poires.

Le bois de cette variété est d’une grosseur moyenne ; son écorce est gris-perlé ; les rameaux sont courts.

Les supports sont grêles, gris et fortement ridés à leur base ; renflés, lisses et d’un brun-marron à leur sommet.

Le bouton à fruit est moyen, très-allongé, pointu, brun-clair nuancé de brun-marron et légèrement nuancé de gris.

La fleur est large et très-blanche ; elle noue difficilement ; d’où il résulte que la plupart des fruits sont isolés.

Les jeunes rameaux à bois sont droits, lisses et sans stries ; l’écorce en est luisante, de couleur bronzée, ponctuée de mouchetures nombreuses, grises et distribuées par groupes rapprochés ; la jeune pousse est très-cotonneuse, surtout à la seconde sève.

Les mérithalles sont moyens et réguliers.

Les gemmes, ovales, aigus, brun-marron, apprimés à leur base, écartés à leur sommet, reposent sur des supports peu apparents.

Les feuilles sont moyennes, aiguës aux deux extrémités, mais plus larges à la base qu’au sommet ; les bords sont relevés légèrement en gouttière, incisés superficiellement et irrégulièrement ; elles sont d’un vert-jaunâtre, plus vif sur lambourdes ; le pétiole est moyen, cannelé, vert-clair.

En Belgique, le Délices d’Hardenpont mûrit en octobre et novembre ; quelquefois on en conserve jusqu’à la fin de décembre.

A. Royer.