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Notice nécrologique sur Laurent de Bavay,

membre de la commission royale de pomologie, membre secrétaire du comité de redaction des annales.

M. Laurent-Séraphin-Joseph de Bavay naquit à Vilvorde, le 30 novembre 1795. il fit d’excellentes études au pensionnat que dirigeait son père dans cette localité. Le 8 août 1815, il reprit cet établissement, qu’il ne cessa de diriger avec succès jusqu’en 1828 ; il abandonna à cette époque la carrière de l’instruction publique, pour se livrer à sa vocation favorite, les travaux de l’horticulture, auxquels vinrent l’arracher les événements de 1830. Il prit part aux combats de la révolution, qui eurent pour résultats l’évacuation du territoire belge, et plus tard la reconnaissance de la Belgique comme État indépendant. Sa conduite patriotique et courageuse en cette occasion lui valut la décoration de la croix de Fer ; il fut en outre nommé premier commis, puis chef de bureau au ministère des finances. Vers la fin de l’année 1831, il quitta cette position pour être nommé receveur des contributions à Peuthy, près de Vilvorde, et put fixer sa résidence dans cette dernière localité. Dès ce moment, et bien qu’il n’ait été mis en disponibilité sur sa demande qu’en juillet 1849, lors de la réorganisation du département des finances, M. de Bavay fit de l’horticulture sa principale occupation. Le beau domaine qu’il possédait à Vilvorde, aux abords de la capitale, fut destiné à la création de pépinières d’arbres forestiers et fruitiers. Au début de cette entreprise, son auteur ne tarda pas à constater l’inextricable confusion qui régnait alors dans les nomenclatures d’arbres fruitiers : la même variété changeait de nom selon les contrées ou les provinces, souvent même d’un canton à un autre ; une foule de fruits anciens, médiocres ou dégénérés, encombraient les catalogues et les cultures, au grand dommage de la production du pays.

M. de Bavay conçut, de prime abord, le projet de réformer et d’éclairer ces nomenclatures, d’apporter l’ordre où régnait le désordre ; d’introduire des variétés nouvelles, si nécessaires pour régénérer les cultures ; avec cette vivacité de décision qui lui était naturelle, il mit au service de cette entreprise une énergie, une persévérance constante, guidées par un jugement sûr et des études consciencieuses.